NOTE CONCEPTUELLE CIFE 2022

FEMIDEC / FEMMES ENFANTS MIGRATIONS

 DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

 Association à But Non Lucratif de Droit Sénégalais

FEMIDEC/CIFE/UFCE accueillent FIF2022

 FEMMES ENTREPRENEURES d’AFRIQUE et de sa DIASPORA à l’ASSAUT du

CONTINENT / MIGRATION – ENVIRONNEMENT – INNOVATION- DIGITALISATION

La Présidente :

NOTE CONCEPTUELLE

La population de l’Afrique est aujourd’hui de très loin, la plus jeune au monde avec

un âge médian de 19,7 ans, comparé au reste du monde qui fait 30,4 ans.

Il ne s’agit pas seulement de savoir que, selon les prévisions, trois nouveaux nés

sur quatre seront Africains d’ici 2100, mais intégrer aussi l’information, selon

Imago MUNDI dans l’encyclopédie, que l’Afrique couvre 6% de la surface terrestre,

20% de la surface des terres émergées, avec une superficie de 30.000.000 de km

carré.

Elle fait trois fois la taille de l’Europe et abrite 16% seulement de la population

mondiale, soit 973 millions d’habitants.

L’Afrique se trouve aujourd’hui, dans une période des plus optimistes de son

histoire. Les pays Africains génèrent davantage de ressources qu’ils ne vont

investir dans le développement.

Les femmes y représentent 51,7% de la population et produisent 62% des biens

et services, leur inclusion dans l’économie, représente des opportunités immenses.

L’Afrique est la seule région au monde ou plus de femmes que d’hommes

choisissent la voie de l’entreprenariat 38%.

Leur participation à la population active est globalement plus élevée que partout

ailleurs dans le monde, ex : Mozambique 86%, Madagascar 87%, Tanzanie 88%,

selon l’AFD. Il n’est pas envisageable de développement socio-économique du

continent sans l’engagement et la mobilisation des femmes, leur implication est

patrimoniale.

Elles sont très souvent, agricultrices, et produisent 70 à 80% des denrées

alimentaires destinées, non seulement à la consommation des ménages, mais

aussi à la vente sur les marchés locaux et les échanges sous régionaux.

Rien que le riz, le blé et le Maïs représentent à eux seuls 90% de la nourriture

consommée dans les villages, ce sont essentiellement les femmes qui plantent les

graines, s’occupent du désherbage, cultivent, récoltent et transforment les

produits agricoles, selon l’ONU (FAO). Pourtant, elles ne gagnent que 10% du

revenu total, elles possèdent 2% des terres et ne reçoivent que 5% des crédits

bancaires. Au niveau mondial, les femmes effectuent 3,2 fois plus de travail domestique et

de soin non rémunérés que les hommes, d’après une étude de l’OIT datant de

2019, au Mali, au Bénin ou encore à Madagascar, les femmes réalisent

respectivement 92%, 84%, 81,3% de ce travail.

Ce travail féminin qui pourrait avoir une plus forte valeur ajoutée, est victime d’

« invisibilité », donc d’une non prise en compte réelle parce que difficilement

mesurable et pas toujours intégré au calcul des PIB Nationaux.

Mme Khadija IDRISSI JANATI, en introduisant le thème de IFRAN FORUM 2019,

« Entreprendre et Innover pour Transformer l’Afrique », disait déjà ceci, je

cite : « l’Afrique est souvent qualifiée de « Continent de demain », or en réalité,

c’est le Continent de maintenant ! contrairement aux idées reçues, le Continent

bouillonne d’énergies, et foisonne d’initiatives pour dessiner ses propres

perspectives. Au travers de sa jeunesse, de ses femmes et ses hommes, le

Continent ne cesse de se démarquer par son inventivité et sa créativité.

Le Continent connaît un boom d’entreprises innovantes qui en ont fait un Eldorado

pour les investisseurs ; le financement en capital de risque a ainsi connu une réelle

croissance, passant de 277 millions de dollars en 2015 à 560 millions de dollars en

2017 (+102%) », fin de citation.

C’était en 2019, début de la décennie d’Actions et de Mise en Œuvre des Objectifs

pour le Développement Durable, lancée par les Nations Unies (2020-2030). La

décennie d’Actions appelle à accélérer la mise en œuvre de solutions durables face

aux défis majeurs auxquels le monde est confronté.

L’année 2020, devrait marquer le début d’une décennie d’actions audacieuses, afin

d’atteindre les Objectifs d’ici à 2030.

Cependant en raison de la pandémie de Covid 19, l’activité économique dans les

économies avancées, aurait décliné de 7% en 2020, sous l’effet des graves

perturbations qui ont frappé l’offre et la demande intérieures, ainsi que les

échanges et la finance. Le groupe des économies de marché émergentes et en

développement, aurait connu sa première contraction en soixante ans, avec une

baisse globale de son PIB de 2,5%

Les prévisions ont fait état d’une diminution de 3,6% des revenus par habitant, ce

qui aurait fait basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté.

Cependant, je nous revois écouter le Roi Mouhamed VI, qu’Allah swt l’assiste dans

sa mission, parler à la jeunesse Africaine, je cite : « Notre époque est traversée

par des bouleversements sans précédent :

– La transition démographique

– La conversion écologique

– La révolution numérique

– La mobilité, comme principaux ressorts de ces changements.

Nous devons nous adapter à ces nouvelles réalités et faire évoluer nos politiques

pour le bien de nos populations et pour l’avenir de notre continent fin de citation.

Un sage Africain, Amadou Hampathé BA, disait ceci : « Il y a des pratiques que

nos ancêtres eux-mêmes, s’ils revenaient à la vie, trouveraient caduques et

dépassées ». Si loin par la distance et si près par les idées, Albert Einstein pense

aussi que : « La conscience qui a engendré les problèmes actuels ne peut pas les

résoudre – we cannot resolve our problems with the same thinking we created

them ».

Ce Changement de paradigme qu’ils prônent tous les deux, si tant est qu’un

paradigme est une expérience (une habitude) que l’on prend pour la vérité au point

qu’elle détermine notre façon de penser. Changer de paradigmes devient une

nécessité quand on se trouve confronté à un obstacle apparemment

insurmontable.

Cette entrée foudroyante et imprévue de la Covid19 dans le monde, sa puissance

destructrice de l’humain, dévastatrice de nos économies, terriblement dégradante

pour le monde surtout scientifique, nous invite à ouvrir les yeux. L’avènement de

la pandémie de Covid19 dans le monde a détruit toutes les normes sociales, remis

tout le monde au même pied d’égalité, riche comme pauvre, blancs, rouges, jaunes

comme noirs (avec un peu plus d’humanisme pour ces derniers).

Cette pandémie a remis tous les compteurs à zéro et ouvert les yeux à l’Afrique,

le BUNKER de la MONDIALISATION vient de se FISSURER. Oui, si certains

fermaient leurs portes, d’aucuns pourraient manquer ne serait-ce que de masques,

et d’autres, comme l’Afrique pourraient mourir carrément de faim parce que

n’ayant pas atteint l’autosuffisance alimentaire (Ex : conflit Russo-Ukrainien,

l’Afrique est en quête de céréales « blé »).

C’est le moment de faire une introspection, et saisir la PERCHE que nous tend la

PANDEMIE qui, comme disait l’autre, « est venue mettre de l’ordre sur la terre ».

C’est l’heure des femmes Africaines, rurales comme urbaines, celles-là qui lui ont

résisté avec une capacité de résilience inouïe. Ingénieuses jusqu’au plus

tumultueux de la virulente Covid19, engagées et déterminées à porter le sort de

l’Afrique. Grâce à elles, le continent suscite beaucoup d’intérêt et attise des

convoitises.

Avec elles, il nous faut réagir, et vite.

L’entreprenariat féminin privilégie la créativité innovante orientée pour ne pas dire

ciblée vers les besoins spécifiques du marché plutôt que cette « destruction

créative » hostile à l’environnement.

Depuis toujours, les femmes sont actrices majeurs dans la construction des

terroirs, surtout grâce à leur activisme socio-économique au niveau des

organisations communautaires de base. Ces organismes sociaux s’articulent

toujours entre le développement économique, la valorisation des spécificités et le

patrimoine local.

Les produits des terroirs, dont la valorisation, dans le but d’atteindre

l’autosuffisance alimentaire, créer des emplois et engendrer de la valeur ajoutée

pour les femmes, pourraient, tout autant, insuffler un véritable développement

                                                                Il faut noter surtout que de plus en plus d’entrepreneures réussissent à développer

des solutions Africaines répondants à nos propres défis mais, peu d’entre elles

arrivent à agrandir leurs entreprises et s’ouvrir à d’autres horizons du fait d’un

manque criard d’accès aux ressources naturelles et financières.

Sachant que les produits de nos terroirs sont notre patrimoine, ils pourraient, avec

l’aide de la Diaspora féminine, être sources de diversification du commerce

extérieur et de valorisation des terroirs pour accéder aux énergies renouvelables ;

Il y a beaucoup de Start Up Africaines qui sont créées par des femmes, beaucoup

de commerces, d’unités de transformation de produits agricoles locaux, mais aussi

de numérique et d’innovation.

Ces 13 et 14 Juin 2020 se sont tenues en Afrique au Sénégal, la Journée de la

Femme Digitale, initiée depuis 2013 par Mme Delphine Rémy-Boutang, le

programme était placé sous le thème : « Elles changent le monde », selon Mme

Rémy-Boutang, « la révolution numérique passe par l’Afrique, c’est certain. Le

continent n’a pas d’héritage technologique, contrairement à l’Europe par exemple,

mais on parle de « leapfrog », ce bond technologique qui permet à l’Afrique, en

sautant les étapes, d’implémenter et d’adopter des technologies de manière plus

rapide et agile (par ex, elles vendent et achètent sur les plate-forme digitales, …).

La révolution digitale est en marche, l’enjeu n’est pas tant dans leur accès, mais

dans leur usage ; il faut apprendre à réfléchir avec ces outils, à créer, innover et

les intégrer dans des réflexions beaucoup plus larges et profondes.

Ne pas oublier, enfin et surtout, que l’atout majeur dont l’Afrique peut se prévaloir

pour son développement, c’est sa Diaspora.

La présence croissante des femmes est l’une des caractéristiques montantes des

dynamiques migratoires internationales actuelles. Il s’impose au monde entier, le

temps d’accepter et de respecter le désir de mobilité des femmes, qui est une

stratégie de survie et d’épanouissement. Un facteur stimulant de création,

transformation, recomposition, ré appropriation des savoirs et des talents qui

donnent une dimension majeur novatrice aux activités de développement, une

dimension du système de production permettant à des terroirs « vides en

apparence », de se maintenir en vie, parce que entretenues par des diasporas

mouvantes, des groupes résidents absents, conscients de leurs importances.

Ces migrants sont en effet attachés à leur terroir d’origine, et la conjoncture

politique de leur pays d’accueil (difficultés d’intégration, montée du populisme,

racisme….) fait que beaucoup de regards se tournent vers les pays d’origine et

surtout vers leurs territoires d’origine, ils sont capable de se prendre en main et

de poursuivre les dynamiques de changement vers le développement de leurs

terroirs où le migrant se sent valorisé et reconnu.

La diaspora représente un potentiel réel, il nous faut favoriser leur retour, leur

octroyer des terres, leur faciliter l’ouverture de PME/PMI, et à contribuer aux PPP

Conscientes de ce qui précède, Nous Femmes Leaders Entrepreneures d’Afrique,

du Maghreb et de la Diaspora Africaine, comptons nous réunir à Dakar, au Sénégal,

sous la présidence effective de Monsieur Macky SALL, Président de la République

du Sénégal, Président en exercice de l’Union Africaine, en présence de ses pairs

invités, pour :

– Créer un Conseil Inter-Africain des Femmes Entrepreneures ;

– Mettre sur pied la Plateforme des Femmes Africaines et de la Diaspora ;

– Ouvrir au Sénégal un bureau pour une Expo Permanente des produits

exportables et d’autre, plus des services et échanges bilatéraux (Be to Be),

ainsi que l’organisation de visite dans tous les pays ;

– Initier l’ouverture d’un Fond pour les Femmes Africaines et de la Diaspora

pour participer aux investissements porteurs de changement du Continent ;

NB : – La THEMATIQUE GENERALE impliquant la ZLECAF, et les THEMES des

ATELIERS seront préparés par nous-mêmes Associations membres, les EXPERTS

de l’Union Africaine et autres EXPERTS des INSTITUTIONS, ORGANISMES et

PROGRAMMES partenaires.

Madame Ngoné NDOYE

Présidente Fondatrice de FEMIDEC

Présidente CIFE/Afrique Subsaharienne

Présidente CSD Sénégal (42 pays)

Marraine Empowering Women International

Ancienne Ministre – Sénatrice – Maire –

NOTE CONCEPTUELLE CIFE 2022

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